Un contenu. Un client.
Qui est le contenu? Qu’est-ce que le client?
Le client du contenu. Le contenu du client. S’il y a un contenu, c’est qu’il y a un créateur du contenu. Est-ce qu’on vend le contenu au client? Est-ce qu’on paye le client pour créer du contenu? Est-ce que le client paye pour créer du contenu? Son contenu. Votre contenu.
Mais au fait vous vendez quoi comme contenu? Je pose la question parce qu’à la fin, on peut en perdre son latin. Le client non. Il prend. S’il ne perd pas son latin, c’est que parfois il ne sait même pas qu’il parle latin. Il a un service. Il est content.
Google vend… non pour un particulier il donne. Ses produits sont gratuits. Enfin… il ne vous prend pas d’argent, il vous prend des informations. Il lit vos mails, votre correspondance… c’est un prix. D’ailleurs on le dit, c’est le prix à payer. Et ensuite il vend sonnant et trébuchant vos informations à des professionnels pour qu’ils vous montrent de la publicité. Mais pas n’importe quelle publicité. Celle qui vous convient… celle qui est censé vous convenir.
En résumé, vous utilisez des produits gratuits pour créer du contenu pour avoir des publicités qui vous intéressent. Cool. Où est le service? Où est le contenu? Où est le client? Où est passée la transaction simple avec un échange d’argent au milieu.
Le client crée du contenu. Google lui donne un service pour qu’il crée du contenu. Le client est créateur alors? Alors il n’est pas client? Ce contenu, il le vend. Non, il le donne. Le contenu n’est pas l’objet de l’échange, c’est la monnaie de l’échange. Un service contre du contenu. C’est du troc… Google pratique le troc à grande échelle, comme Linkedin, comme Twitter.
Amazon vend des livres. Cool. C’est simple. Le client voit un livre. Il paye avec de l’argent. Il reçoit le livre. Il lit le contenu. Il est content. Ouf… un client et un contenu. Mais… le client laisse des traces. Ses traces sont utilisés par Amazon pour lui proposer du nouveau contenu. Mais pas n’importe quel contenu. Celui qui lui convient… celui qui est censé lui convenir.
En résumé, vous achetez un contenu et vous créez du contenu – vos traces – pour qu’on vous propose des contenus qui vous intéressent. Cool. Où est le service? Où est le contenu? Où est le créateur de contenu? Le contenu est à nouveau une monnaie d’échange.
Mais au fait… c’est le client qui intéresse le vendeur. Par seulement pour payer. Aussi pour son contenu. Le client est devenu le contenu. Le contenu qui intéresse le vendeur… Est-ce que le client doit faire payer le vendeur?
Petite digression pour regarder autrement la transaction. Parce que le contenu n’est pas toujours là où on le pense. Parce que la monnaie n’est pas toujours là où on l’attend.