La rencontre d’une longue évolution de la société et de moyens technologiques a fait changé les paradigmes. Le 2.0 s’installe. Autrefois consommateurs, nous sommes en train de devenir acteurs. Les impacts sont profonds. Aussi bien pour l’entreprise que pour les journaux.
Marcel Gauchet, dans son livre “La révolution moderne”, place le commencement de la modernité à “la révolution religieuse initié par Luther”. Car il provoque le basculement irrévocable du rapport des hommes à Dieu. Il “frappe le principe de médiation au coeur, sous les traits de l’église, l’institution pivot qui le matérialisait dans le monde chrétien”. Et Gauchet précise que “ce dont [Luther] dénonce l’imposture, ce sont les prétentions du magistère spirituel et sacramentel à faire pont entre Dieu et les hommes”.
Eric Scherer, dans son dernier livre “A-t-on encore besoin des journalistes ?“ nous explique que “victime de la désacralisation de l’information, le clergé médiatique est choqué par la fragilité de son autorité et de son influence, par la dissolution de sa légitimité dans le grand vacarme numérique.”.
La fin des clergés.
Ces deux livres nous montrent la fin des intermédiaires auto-proclamés entre les individus et la vérité.
Les journalistes.
Comme le clergé catholique, le clergé médiatique n’est plus le seul interprète autorisé de la vérité. La réforme est en cours. Les vices des journalistes, leurs accointances avec le pouvoir dont ils devraient être le contre pouvoir (4eme pouvoir) n’est pas la cause première, mais a facilité cette chute.
La contre-réforme est tentante, mais les journalistes ne doivent pas protéger leur position sacrée de diffusion de l’information. Il est trop tard. Les individus ont décidé qu’ils pouvaient s’informer seuls. Ils en ont aujourd’hui les moyens.
L’entreprise
Je pousse le parallèle vers l’entreprise.
A travers la direction, et les chefs sont le clergé d’un petit univers fermé. L’entreprise est figée sur elle-même. La direction dirige et donne la bonne parole. Les chefs transmettent, commandent et contrôlent. Les employés obéissent. La division du travail et la sacralisation de l’obéissance a permis cette pyramide de commande et le maintien des salariés dans un état de “cogs” (rouage) et dans la même ignorance que les croyants d’autrefois.
Cette structure est aujourd’hui soumise à de nombreuses secousses.
En premier, le contrat moral avec l’entreprise est rompu. La nouvelle génération qui arrive a vu que la soumission de ses parents leur avait permis d’obtenir plus souvent le chômage que le salut promis.
Ensuite, cette génération digitale déborde ses chefs lorsque ceux-ci tiraient leur autorité du contrôle de l’information. Elle est relié à ses propres sources et ne dépend plus d’eux pour savoir, pour communiquer et créer des liens.
Enfin, le monde qui entoure l’entreprise a changé. Ses clients pensent global. La compétition n’est plus sur ses produits, mais dans le temps d’attention de ses clients. Elle doit repenser sa relation avec ses clients parce qu’ils ont déjà repensé la leur. Elle doit être en changement permanent parce que tel est le monde et que personne ne peut dire ce que sera demain. Impossible aujourd’hui de garder une structure figée.
Empower! De la consommation à l’action.
Les journalistes et l’entreprise, deux exemples parmi d’autres, nous montrent le changement de paradigme que nous sommes en train de vivre. Ce n’est pas une mode technologique qui passera. C’est la rencontre d’une évolution longue et profonde de la société, et de nouvelles possibilités technologiques qui démultiplie ses effets.
Il ne s’agit plus de distribuer la parole, mais d’aider, soutenir et favoriser l’individu. C’est le même message dans l’entreprise, que dans la presse… que partout.
Le dossier 2010 de FIJ sur l’avenir du métier place le journalisme en service public. Cela implique que les citoyens ne soit plus des consommateurs mais des acteurs de l’information.
Si elle veut survivre, l’entreprise doit être souple, agile et élastique, relâcher son contrôle et faire confiance à ses employés, à ses clients et ses fournisseurs. C’est l’avènement des linchpins, promis par Seth Godin. Ils ne sont plus des consommateurs d’ordres, mais des acteurs de l’entreprise.
Nous sommes passés du command & control à l’empowerment.
Recommandations à tous les créateurs et vendeurs de contenus, de services et autres.
Vos consommateurs sont devenus vos acteurs. Alors ne leur vendez plus votre solution, mais donnez leur, à ces nouveaux acteurs amateurs, des services pour se construire et se réaliser…
Soyez le cours Florent de ces apprentis acteurs d’eux-mêmes.
Vous devez satisfaire leur besoin et leur envie d’explorer, de s’affirmer, d’essayer, de se connaître, de confronter l’altérité, d’éprouver leurs forces, de découvrir leurs faiblesses… Laissez-les vous dire ce qu’ils veulent. Construisez-le avec eux. Ils l’achèteront.
Soyez les Frédéric Lopez de leurs terres inconnues.
Ils sont seuls. Perdus. Ils ont peur de cette rencontre avec eux-même. Rassurez les en leur expliquant, en les guidant… Soyez leur repère. Ils vous seront reconnaissants et fidèles.
Soyez les Leroy Merlin de ces bricoleurs d’eux-mêmes.
Ils sont enthousiastes et veulent tout essayer. Ouvrez leur les portes de votre savoir, votre contenu, votre support et vos services pour qu’ils expérimentent sans cesse et sans délais. Mettez à leur disposition une plate-forme. Ils créeront pour vous des services auxquels vous n’aviez jamais pensé.
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Marcel Gauchet, dans son livre “La révolution moderne”, place le commencement de la modernité à “la révolution religieuse initié par Luther”. Car il provoque le basculement irrévocable du rapport des hommes à Dieu. Il “frappe le principe de médiation au coeur, sous les traits de l’église, l’institution pivot qui le matérialisait dans le monde chrétien”. Et Gauchet précise que “ce dont [Luther] dénonce l’imposture, ce sont les prétentions du magistère spirituel et sacramentel à faire pont entre Dieu et les hommes”.
Eric Scherer, dans son dernier livre “A-t-on encore besoin des journalistes ?“ nous explique que “victime de la désacralisation de l’information, le clergé médiatique est choqué par la fragilité de son autorité et de son influence, par la dissolution de sa légitimité dans le grand vacarme numérique.”.
La fin des clergés.
Ces deux livres nous montre la fin des intermédiaires auto-proclamés entre les individus et la vérité.
Les journalistes.
Comme le clergé catholique, le clergé médiatique n’est plus le seul interprète autorisé de la vérité. La réforme est en cours. Les vices des journalistes, leurs accointances avec le pouvoir dont ils devraient être le contre pouvoir (4eme pouvoir) n’est pas la cause première, mais a facilité cette chute.
La contre-réforme est tentante, mais les journalistes ne doivent pas protéger leur position sacré de diffusion de l’information. Il est trop tard. Les individus ont décidé qu’ils pouvaient s’informer seuls. Ils en ont aujourd’hui les moyens techniques.
L’entreprise
Je pousse le parallèle vers l’entreprise.
A travers la direction, et les chefs sont le clergé d’un petit univers fermé. L’entreprise est figée sur elle-même. La direction dirige et donne la bonne parole. Les chefs transmettent, commandent et contrôlent. Les employés obéissent. La division du travail et la sacralisation de l’obéissance a permis cette pyramide de commande et le maintien des salariés dans un état de “cogs” (rouage) et dans la même ignorance que les croyants d’autrefois.
Cette structure est aujourd’hui soumise à de nombreuses secousses.
En premier, le contrat moral avec l’entreprise est rompu. La nouvelle génération qui arrive a vu que la soumission de ses parents leur avait permis d’obtenir plus souvent le chômage que le salut promis.
Ensuite, cette génération digitale déborde ses chefs lorsque ceux-ci tiraient leur autorité du contrôle de l’information. Elle est relié à ses propres sources et ne dépend plus d’eux pour savoir, pour communiquer et créer des liens.
Enfin, le monde qui entoure l’entreprise a changé. Ses clients pensent global. La compétition n’est plus sur ses produits, mais dans le temps d’attention de ses clients. Elle doit repenser sa relation avec ses clients parce qu’ils ont déjà repensé la leur. Elle doit être en changement permanent parce que tel est le monde et que personne ne peut dire ce que sera demain. Impossible aujourd’hui de garder une structure figée.
Empower! De la consommation à l’action.
Les journalistes et l’entreprise, deux exemples parmi d’autres, nous montre le changement de paradigme que nous sommes en train de vivre. Ce n’est pas une mode technologique qui passera. C’est la rencontre d’une évolution longue et profonde de la société, et de nouvelles possibilités technologiques qui démultiplie ses effets.
Il ne s’agit plus de distribuer la parole, mais d’aider, soutenir et favoriser l’individu. C’est le même message dans l’entreprise, que dans la presse… que partout.
Le dossier 2010 de FIJ sur l’avenir du métier place le journalisme en service public. Cela implique que les citoyens ne soit plus des consommateurs mais des acteurs de l’information.
Si elle veut survivre, l’entreprise doit être souple, agile et élastique, relâcher son contrôle et faire confiance à ses employés, à ses clients et ses fournisseurs. C’est l’avènement des linchpins, promis par Seth Godin. Ils ne sont plus des consommateurs d’ordres, mais des acteurs de l’entreprise.
Nous sommes passés du command & control à l’empowerment.
Recommandations à tous les créateurs et vendeurs de contenus, de services et autres.
Vos consommateurs sont devenus vos acteurs. Alors ne leur vendez plus votre solution, mais donnez leur, à ces nouveaux acteurs amateurs, des services pour se construire et se réaliser…
Soyez le cours Florent de ces apprentis acteurs d’eux-mêmes.
Vous devez satisfaire leur besoin et leur envie d’explorer, de s’affirmer, d’essayer, de se connaître, de confronter l’altérité, d’éprouver leurs forces, de découvrir leurs faiblesses… Laissez-les vous dire ce qu’ils veulent. Construisez-le avec eux. Ils l’achèteront.
Soyez les Frédéric Lopez de leurs terres inconnues.
Ils sont seuls. Perdus. Ils ont peur de cette rencontre avec eux-même. Rassurez les en leur expliquant, en les guidant… Soyez leur repère. Ils vous seront reconnaissants et fidèles.
Soyez les Leroy Merlin de ces bricoleurs d’eux-mêmes.
Ils sont enthousiastes et veulent tout essayer. Ouvrez leur les portes de votre savoir, votre contenu, votre support et vos services pour qu’ils expérimentent sans cesse et sans délais. Mettez à leur disposition une plate-forme. Ils créeront pour vous des services auxquels vous n’aviez jamais pensé.
perso
De la consommation à l’action
Le jour où nous sommes devenus des acteurs…
Le clergé médiatique renoue avec l’individu
perso – le politique
Autrefois alternative au clergé catholique et à son successeur le roi, enfants de la révolution française, certains représentant politiques ont reformé un clergé. Le sentiment qu’ils ne servent qu’eux-mêmes, leurs vices, leur autisme au changement du monde, leur incapacité à proposer des solutions selon les nouveaux paradigmes sont en train de provoquer une fracture avec les individus citoyens.
jung / individuation
Carl Gustav Jung reprend l’idée de dépassement du Principium individuationis de Schopenhauer, et, dès 1916, il l’utilise pour désigner:
« la prise de conscience qu’on est distinct et différent des autres, et l’idée qu’on est soi-même une personne entière, indivisible, selon Jung, l’individuation est une des tâches de la maturité10. »
Eric scherer
“Victime de la désacralisation de l’information, le clergé médiatique est choqué par la fragilité de son autorité et de son influence, par la dissolution de sa légitimité dans le grand vacarme numérique.”
perso
Les médias ne sont plus le seul lien entre le dieu information et les hommes. Calvinistes dans l’âme, ils ont décidé et ont pu établir un accès direct et même critique. Nous sommes dans l’étape 2, celle de l’organisation. Toutes les tentatives actuelles sont celles de l’organisation. Maintenant que nous sommes seuls, livrés à nous mêmes sans le clergé, ni le groupe pour nous dire quoi faire. Maintenant que nous ne voulons plus être des cogs, mais des linchpins de notre propre univers. Nous devons être les acteur de notre propre devenir et notre propre gouvernement. Si ce fut possible avec l’église, tous les espoirs sont permis pour la gestion de notre avenir… cela prendra seulement un peu de temps.
perso
Le clergé médiatique n’est plus le seul interprète autorisé de la Vérité. Les vices des journalistes, leur accointance avec le pouvoir dont ils devraient être le contre pouvoir (4eme pouvoir) n’est pas la cause première mais a facilité cette chute. ils ne doivent pas tenter leur Concile de Trente et tenter de protéger leur position sacré de diffusion de l’information. C’est trop tard. Les individus ont décidé qu’ils pouvaient le faire seul.
note
les message n’est plus de délivrer la parole, mais d’aider, soutenir, favoriser l’individu. C’est le même message dans l’entreprise, que dans la presse… Nous sommes passés du command à l’empower.