Les développeurs sont au centre du modèle par application. Sans eux, pas d’applis. Sans eux pas de révolution Iphone. Mais personne ne s’occupait d’eux et si certains sont célèbres, dur de trouver le meilleur pour faire son application. Ce sera plus facile maintenant. Le Wall Street Journal nous présente TheyMakeApps , leur place de marché. Une nouvelle place dans le grand marché de la distribution.
Mettre en relation ceux qui créent, les créateurs, avec ceux qui veulent leurs services, les clients. C’est l’histoire du marché. Mais je sens qu’il sera plus facile demain de trouver un développeur d’application qu’un plombier ou un bon peintre. Ne vous perdez pas dans le virtuel, c’est le même modèle. Message lancé.
Cette plate-forme a de l’avenir parce que les développeurs d’applications ont de l’avenir. L’iphone est l’Exemple. Android arrive avec Nokia, et d’autres. C’est une première extension des possibilités. Si je suis une marque, un journal, un service, je ne veux pas être dépendante d’Apple et je veux toucher le maximum de clients. Et s’ils changent de mobile, je veux qu’ils continuent à utiliser mon application. Mais la suite sera plus grande encore. Le modèle d’application permet une relation un peu plus directe pour un service avec ses clients (si je vous disais que la relation client est l’avenir du marketing, vous ne seriez même pas surpris). Le pc y touche de plus en plus. Google Desktop, netvibes,… mais caché au fond, prête à bondir, la télévision connectée. Et, hop, vous avez la même application sur tous les écrans.
La même application sur tous les écrans pour….le même utilisateur. Le même client. C’est ce que j’aime bien dans cette profusion d’offres, c’est qu’on en revient toujours au basique. Ho! Mince. Le client. Il a un ordinateur. Il a un téléphone. Et un téléviseur. Plusieurs? Ouh là!… Et c’est le même. Mais personne ne nous l’avait dit.
Quand tout le monde arrêtera-t-il de parler du client unique, et de sa relation unique avec l’entreprise, pour vraiment le faire? Tout est là depuis des années. Le discours de convergence actuel existait dans la décennie précédente avec le CRM. Les même discours sont simplement recyclés. Mais personne ne construit le modèle complet avec le client au centre. Le même client. Pas une synchronisation de client. Un seul. Unique, s’il le veut bien évidemment. Certains en sont déjà à discuter des liens du virtuel avec le réel. Ils imaginent comment tout savoir du client quand il rentre dans une boutique physique après s’être promené sur la toile, alors que si vous passez 2 coups de fils à une assistance téléphonique, ils vous reconnaissent à peine.
Voilà pourquoi les développeurs ont raison de se mettre au centre et de le faire savoir. S’ils ont développé une bonne application pour le téléphone, ils sauront faire la même pour la télévision. Et si j’ai fait des paramétrages sur une application Iphone, j’aimerai bien ne pas les refaire sur mon pc… Ah! vous êtes d’accord.
Cela me fait penser au fournisseur de tuyaux. Je les vois se faire détruire brique par brique, par Apple, et maintenant par la télévision, le wall garden qu’ils avaient patiemment monté à coup d’accord commerciaux, pour se protéger du monde. Mauvais modèle.
Ils ont de l’or dans les mains, caché au fond de leurs bases de données. S’ils veulent ne pas être de simples plombiers, ils peuvent produire du contenu autant qu’ils veulent, mais ils doivent surtout créer une relation avec leur clients et les garder en leur donnant les moyens de s’engager avec eux. Alors, s’ils savent garder leur confiance, ils pourront placer des services (achat, gestion des données, personnalisation, publicité ciblée,… ) qui aideront leurs clients tous les jours, et devenir un intermédiaire indispensable qui fera payer ses services au producteurs de services, de contenus. Très cher. Parce que finalement c’est bien à ce client qu’ils veulent vendre quelque chose.
2 Responses to “Qui fait les applications de l’Iphone? Apple, les marques, les médias,… Non. Les développeurs.”
30/03/2010
adminMerci pour le commentaire.
Evidemment, bonne remarque.
Je pense que les opérateurs ont une position un peu spéciale parce qu’ils ont déjà une relation contractuelle et de facturation avec le client. Pour le créateur, ils garantissent la validité du client et un accès jusqu’à lui (si les opérateurs veulent bien développer les services qui vont bien). Pour ce point, le concurrent pourrait être la banque. Pour le client, ils sont un tiers de confiance qui leur permet de se sentir un peu plus en sécurité (dans tous les sens du terme) dans ce monde totalement flou qu’est l’internet et surtout l’e-commerce. Je ne pense pas que les clients veuillent multiplier à l’infini, et même par 2 leurs intermédiaire. Et avec une offre tripleplay on est par obligation déjà assez fidèle à son opérateur. Alors s’il est là pourquoi ne pas l’utiliser. A condition qu’il me rassure (confiance) et qu’il me rende service.
30/03/2010
FrançoisEt si c’était trop tard ?
Parce que les fournisseurs de tuyaux ne sont plus le principal détenteur des données clients. Il y a aujourd’hui bien plus de données chez Google, Facebook ou Twitter (dans une moindre mesure) que chez les opérateurs, et surtout bien plus de données monétisables.
Ca n’empêche pas que la stratégie de client unique et reconnu est indispensable, et qu’il est temps qu’elle passe des pubs à la réalité, bien-sûr pour les opérateurs, mais pour toutes les entreprises qui tiennent un minimum à leurs clients…